mercredi 3 décembre 2008

La dénutrition est trop fréquente chez les personnes âgées

Du 24 au 29 novembre, la dénutrition sera dépistée chez les plus de 70 ans dans les maisons de repos et de soins et par l'intermédiaire des médecins de famille participants.

Avec cette campagne NutriAction, les initiateurs du projet souhaitent faire passer le message que la perte de poids et la vieillesse ne font pas bon ménage et qu'une discussion avec un médecin s'impose dans tous les cas.

La campagne a également pour objectif de faire comprendre que le dépistage est simple, efficace et rapide, qu'un changement des habitudes alimentaires permet d'améliorer ou de rétablir l'équilibre nutritionnel et que les signaux d'alarme sont des vêtements tombants, des bijoux ou un dentier qui ne tiennent plus.

Le dépistage de tous les patients est parfaitement possible et simple à réaliser: un dépistage ne prend que 5 minutes et peut être exécuté par des médecins, des infirmiers ou d'autres prestataires de soins.

"Une échelle de la dénutrition est utilisée chez les personnes âgées en Belgique", explique le professeur Van Gossum de l'Hôpital Erasme.

On parle de dénutrition lorsqu'il est question d'une perte de poids non désirée de plus de 10% dans les 6 derniers mois ou de plus de 5% dans le dernier mois.

On parle aussi de dénutrition lorsque l'indice de masse corporel (IMC, le poids en kilo divisé par le carré de la taille en mètre) est plus petit que 18,5.

La dénutrition est un énorme problème social qui accroît le taux de mortalité, allonge les durées d'hospitalisation, entraîne des complications supplémentaires en cas de maladie et diminue la qualité de vie, soulignent les initiateurs de la campagne.

Elle génère également d'énormes frais de santé répercutés sur l'ensemble de la société.

Au Royaume-Uni, par exemple, on estime que ces frais sont deux fois plus importants que ceux engendrés à cause de l'obésité.

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